Les Cahiers d'Adèle est une revue culturelle thématique à parution aléatoire. Chaque numéro explore un thème déterminé par la triade du comité éditorial, et proposé aux différents auteurs par le biais d’appel à contributions. Le projet des éditions Adèle & Otto s’articule autour d’une volonté de créer un objet imprimé constitué de productions originales, tant littéraires que graphiques.
« Il ne faut pas voir la réalité telle que je suis »
Au fil des parutions, Les Cahiers d’Adèle développe un thème qu’elle n’interroge que dans la stricte mesure où celui-ci permet d’appréhender le monde de diverses manières. Les Cahiers d’Adèle décline en monochromie essais, poésie, nouvelles littéraires ou illustrations au fil des diverses contributions.


Les Cahiers d'Adèle is a randomly published cultural magazine based in Toulouse (France).
"Do not see reality as I am"
Troughout its publications, Les Cahiers d'Adèle develops a theme which it only questions strictly in cases where this facilitates an understanding of the world of various means. Les Cahiers d'Adèle publishes in monochome compositions, poetry,
short stories or illustrations trough the various contributions.

samedi 29 octobre 2011

Appel à contribution n°9 "mécanique"


La mécanique :

La nature a ses lois qui parfois contredisent les désirs et la volonté des hommes. De cette contradiction nait l’une des formes de hasard qui qualifie des effets dont nous ignorons les causes. La nature a des raisons que la raison ignore et produit dans beaucoup de cas des effets qui sont contraires à l’intérêt des hommes. Pour s’en protéger les hommes ont recours à la ruse, qui en grec se dit méchané et qui donnera le terme mécanique. La mécanique consiste donc dans la ruse nécessaire à l’accomplissement des ses désirs et volontés. Art de l’illusionniste ou du faussaire.
La mécanique se joue dans un rapport de force qui consiste par ruse à arraisonner toute chose à nos fins. Loin de découvrir ce dont elle se sert, la mécanique l’utilise pour satisfaire ses finalités.
Pour autant, on ne saurait commander à la nature qu’en lui obéissant. Se servir d’une chose suppose donc que l’on sache ce qu’elle est. Tout combat, toute ruse, loin d’anéantir, révèle ce qui est combattu.

Les propositions sont envoyées par e-mail à l'adresse suivante : 
adeleottoediteurs@gmail.com

Dead-line pour les remises de contributions : 1er février 2012

Recommandations aux auteurs
Textes : 
format .doc, 5 pages ou 20 000 signes espaces compris maximum
Merci de préciser le nom et le prénom de l'auteur, ainsi que le titre
Illustrations et photographies : 
Noir et blanc, format .jpg, .pdf, .tiff, .eps
300 dpi aux dimensions d'impression
Pour les légendes : artiste, œuvre, date, technique


Marilyn Monroe par Truman Capote, 1959


Marilyn Monroe

Marilyn ? Juste de la terre d’argile, vraiment ; une divinité pas très nette — dans le sens où un banana split, ou un cherry jubilee, est une chose pas très nette — mais divine.
Des lèvres scabreuses, une chevelure inondante, des pattes de soutien-gorge glissantes, le tortillement rythmique de volumes toujours en mouvement qui luttent pour plus d’espace dans l’infini de son décolleté, tels sont ses emblèmes, ses attributs, si propices à la caricature qu’on était en droit de supposer qu’ils l’auraient rendue aussitôt identifiable dans le monde entier ; or, dans ce qu’on appelle la vie réelle, Marilyn n’est pas facile à identifier. Elle évolue dans les rues de New-York sans être en butte aux regards, fait signe à des taxis qui passent leur chemin, se fait servir un jus d’orange à la terrasse d’un café Nedick’s, et le serveur ne se doute aucunement que sa cliente fait l’objet de quelques-unes des plus ambitieuses ambitions. En fait, plus souvent qu’en mainte autre circonstance, il faut que l’on nous dise que c’est bien Marilyn, car elle a l’air, pour qui la voit fortuitement, d’un simple spécimen, entre tant, de la geisha américaine, de la chérie tarifée, de la mignonne de boîtes de nuit, dont la carrière s’étend des cheveux décolorés à douze ans jusqu’à un homme marié ou trois, confisqués aux épouses quand elle aura vingt ans.
Mais si conforme au  « type » que soit Marilyn par certains cotés, elle n’y appartient pas véritablement : elle manque trop de dureté ; et puis elle est capable d’une grande concentration en matière de sensibilité, le vrai secret pour qu’un talent quelconque puisse agir. Ce qui est le cas chez elle. Le personnage qu’elle joue, silhouette de petite abandonnée à la gaminerie pathétique, est d’une santé et d’un charme convaincants, faciles à comprendre, en raison du très faible écart entre son image cinématographique et l’impression qu’elle donne en privé. Or l’une et l’autre de ces personnalités tirent leur séduction d’une même circonstance : sa nature d’orpheline, en effet ; tant en esprit qu’à la lettre. Elle a reçu la souillure et aussi l’illumination, les stigmates de la mentalité orpheline : ne se fiant à personne, ou si peu, elle trime comme une paysanne pour plaire à tous ; elle veut faire de chacun de nous son cher protecteur. Et nous, par conséquent, nous, son public et les gens qu’elle connait, sommes flattés, apitoyés, excités. Cette anxiété profonde qui lui est propre (quiconque n’arrive jamais moins d’une heure en retard aux rendez-vous, c’est qu’il est empêché de partir par l’incertitude et l’angoisse, non par la vanité ; et c’est l’angoisse, encore, la tension due à l’incessant besoin de plaire, qui pour une large part occasionne les fréquents maux de gorge dont elle est incommodée, ses ongles rongés, ses paumes moites, ses petits accès de rires gloussantes à la japonaise), c’est cela même qui nous incite à une chaleureuse et fondante sympathie, que ne fait rien pour abolir l’éclat de son attitude, pour le reste si flamboyante : peut-on imaginer rien de plus puissant, et de plus désarmant, de plus enjôleur qu’une personne trompettée en tous lieux et pour qui nous sommes suppliés d’être compatissants. Et nous sommes tout disposés à l’être : dans une telle situation, chaque participant peut dévorer à belles dents sa part, et tout le monde est content.
Sans cesse, on nous répète que Marilyn est une « institution », un « symbole » ; et son mari lui-même, l’auteur dramatique Arthur Miller, a écrit un article pour nous en informer. Mais les institutions tendent vers les ténèbres ; et les symboles sont choses plus dénuées de vie encore, et de sang : oui, ce sera un jour bien morne que celui où cette fille charmante, et vivante, acceptera avec le plus grand sérieux un emprisonnement verbal aussi glacé.

Sommaire du numéro 8 "Icône"


 Les icônes colorées de Mark Ryden
Hélène Néard
Autodrome
Sophie Regnier
Hélium
Vanessa Dakinski
Les amours de Carmen
Guillaume Decourt
Bagatelle
Guillaume Decourt
Premier choix
Aranthell
Fatbat
Frédéric Sallaz
L'affiche
Christophe Havot
La starionnette
Jan Thiron
La toute puissante
Marlène Tissot
Sans titre
Assez !
A l'affiche
Philippe Leroyer
L'intrus
Christiane Prioult
Masques
Sébastien Cochelin
Icon
Siouxsie and the banshees
Tattoo
Vincent Baldenspelberg
Marie-Lyn
Laure G.
Frederick et moi
Al Denton
Pipi
Crapaud Mademoiselle
Eidôlon
Patrick Portet
Marilyn Monroe
Truman Capote

lundi 24 octobre 2011

EXPO NICOLAS GOUT "LES OISEAUX"

« L’invitation de l’équipe de la revue Les Cahiers d’Adèle pour la soirée de sortie du nouveau numéro est l’occasion de montrer, outre certaines illustrations réalisées pour la revue, une sélection de dessins issues de la série « les oiseaux », débutée voilà maintenant plusieurs années.
Il m’est difficile de revenir sur la genèse de ce sujet, tant il semble s’être imposé au fil du temps. Les références personnelles sont lointaines, et même si je me remémore parfois mon attirance pour une forme d’illustration naturaliste, elles ne tiennent plus lieu aujourd’hui de base de travail.
L’oiseau fait pour moi l’objet d’une observation quotidienne. Non pas tant sous l’angle de vue d’un naturaliste dilettante, plutôt comme simple spectateur distant d’un monde a porté, une vie à côté qui me fascine et m’interroge, où l’animal, débarrassé de ses caractéristiques spécifiques semble devenir l’acteur d’une tragédie mystérieuse. Puis, au stade du dessin, l’ «oiseau», dépouillé de sa qualité de sujet, devient une palette de formes à explorer. Dans une relation tendue entre supports et matières, je cherche à creuser (littéralement) jusqu’à l’obsession cette dimension dramatique. »

Nicolas GOUT
http://bigvolvo.blogspot.com  

Bicoq’, galerie vivante 
2 rue du Coq d’Inde, Toulouse
Exposition du 24 octobre au 06 décembre 2011

Nicolas GOUT, né en 1971 à Grenoble, vit et travail à Toulouse.
Étudiant aux Beaux-Arts de Toulouse dans les années 90, il y forme le groupe 330+1 avec Stéphane ARCAS, Manuel POMAR, Éric POMMES et Jean POMMIES (expositions collectives entre 1992 et 1997). Parallèlement, il développe un travail personnel sous forme d’installations, influencé par l’Art Minimal, l’Arte Povera et les travaux de Joseph Beuys (expositions entre 1994 et 1998).
Membre fondateur de l’association ALaPLAGE en 1997 (qui deviendra l’actuel LIEU COMMUN) et membre du collectif d’artiste ALP Le COLLECTIF avec entre autres Laurence BROYDÉ, Florence CARBONNE, Pascal MARZO, Manuel POMAR, Thérèse PITTE, Violaine SALLENAVE, Béatrice UTRILLA et Claude VALENTI (expositions en 2004 et 2005). Abandonnant son travail de «sculpture» au début des années 2000, il continu de se consacrer au dessin et expose en 2009 à LIEU COMMUN (exposition collective dans le cadre de Graphéine - la saison du dessin contemporain).

dimanche 16 octobre 2011

samedi 8 octobre 2011

Sortie LCDA #8

VENDREDI 28 OCTOBRE 2011
@ Bicoq, 18h00

Sortie de la revue Les Cahiers d'Adèle #8 consacré au thème "Icône"
Exposition de Nicolas Gout "les oiseaux" (notamment illustrateur LCDA)
Lectures publiques en présence des auteurs