Le troisième volume de la revue thématique Les Cahiers d’Adèle s’inscrira dans un partenariat avec le Marathon des Mots consacré cette année aux deux métropoles égyptiennes : Alexandrie et Le Caire.
Dans ce cadre nous proposons de développer le thème de « l’archive » que nous souhaitons décliner selon trois directions représentant les trois dimensions du temps : passé, présent, futur.
Dans la perspective de l’histoire, nous voudrions ramener l’archive à son étymologie grecque d’arché. Arché signifie principe, ce qui commence et ce qui gouverne. Et c’est de l’histoire dont l’archive sous la forme de l’écriture, est le principe ; le premier signe qui répète toute la série, de l’orient à l’occident, de l’antique au moderne. La première écriture, née en Égypte, donne le coup d’envoi de l’Histoire. L’archive en tant que signe et écriture, tenant lieu du sens, permet de comprendre le présent à partir du passé afin d’ouvrir des possibilités futures dans la dynamique de l’idée d’héritage. Mais comme le plus souvent il n’est précédé d’aucun testament, l’héritage ouvre à la transversalité des cultures. Et ce nomadisme du sens, nous voudrions l’enregistrer dans de grandes comme dans de petites histoires, dans le général comme dans le particulier.
Une dimension synchronique de l’archive ne saurait être évitée dans le cadre géopolitique qui nous intéresse ici. L’archive est alors à comprendre comme un processus de classification des signes distinctifs selon l’appartenance culturelle, politique ou encore sexuelle, arraisonnés à des fins coercitives. Bref il s’agirait d’analyser ou d’illustrer ces processus policiers toujours menacés de dérives totalitaristes lorsqu’ils visent à annuler les différences pour conserver les identités.
Enfin la notion d’archive permettra d’interroger un futur comme possibilité de toute impossibilité. Parce que d’une part l’époque du numérique signe la disparition de la temporalité par la disparition du support physique ou de la trace ; et que d’autre part elle permet de vivre partout dans le monde et en simultané des micro-événements qui abolissent toute notion de temps et d’espace, nous assistons alors à une entropie de la valeur de l’événement où les événements instantanés s’ensevelissent les uns les autres. La question ici serait de savoir si des territoires de signification sont encore aujourd’hui possibles sous forme de peuple et de culture ou si définitivement l’historial est voué à rencontrer la multitude et la masse.
Bien entendu cette présentation de l’archive ne se veut pas exhaustive, et nous ne prétendons pas ici épuiser la richesse du thème. D’autres voies peuvent être suivies et c’est avec plaisir que nous les suivrons avec vous. Car si la trace de ce que nous sommes vient de Égypte, nous n’en connaissons pas toutes les traductions.
Les Cahiers d'Adèle est une revue culturelle thématique à parution aléatoire. Chaque numéro explore un thème déterminé par la triade du comité éditorial, et proposé aux différents auteurs par le biais d’appel à contributions. Le projet des éditions Adèle & Otto s’articule autour d’une volonté de créer un objet imprimé constitué de productions originales, tant littéraires que graphiques.
« Il ne faut pas voir la réalité telle que je suis »
Au fil des parutions, Les Cahiers d’Adèle développe un thème qu’elle n’interroge que dans la stricte mesure où celui-ci permet d’appréhender le monde de diverses manières. Les Cahiers d’Adèle décline en monochromie essais, poésie, nouvelles littéraires ou illustrations au fil des diverses contributions.
Les Cahiers d'Adèle is a randomly published cultural magazine based in Toulouse (France).
"Do not see reality as I am"
Troughout its publications, Les Cahiers d'Adèle develops a theme which it only questions strictly in cases where this facilitates an understanding of the world of various means. Les Cahiers d'Adèle publishes in monochome compositions, poetry, short stories or illustrations trough the various contributions.
lundi 30 mars 2009
jeudi 26 mars 2009
Le faux : édito
Les Cahiers d’Adèle consacre le deuxième numéro au thème du faux.
Essais, nouvelles ou illustrations traduisent de façon éloquente cet univers du factice qui semble régir de façon invisible notre monde sensible, du simple mensonge que tout un chacun a pu expérimenter dans la vie quotidienne, à des réflexions plus holistiques sur les questions de nature et culture à travers l’idée de l’art comme imitation ou transcendance de la nature, en passant par des interrogations sur l’identité.
Face au faux, au factice, à l’artifice, qui sommes-nous quand nous disons «je» ? Et, face à cela, qu’en est-il du concept du Vrai, de la Vérité ? La fabrique du faux devient alors une entreprise complexe et ambigüe qui élargit son emprise sur le monde des idées et des sentiments.
Agencé en rubriques, ce volume dévoile une réalité cachée qui rejoint et complète le thème précédemment exploré de l’invisible.
Faussaires, arnaqueurs et escrocs en tous genres sont naturellement les pièces maitresses de cet échiquier du mensonge, mais ces prestidigitateurs ont besoin d’un public de croyants pour créer l’illusion et l’artifice. Réalité et croyance semblent se situer comme pourrait le dire J. L. Borgès sur des « chemins aux sentiers qui bifurquent », embrassant des visions du monde où faits avérés et besoins de croire entretiennent des rapports complexes. Ce désir d’absolu pourtant irréductible à toutes interprétations scientifiques reste au final l’essence de tous les possibles. C'est ce que les auteurs nous donnent à lire.
Essais, nouvelles ou illustrations traduisent de façon éloquente cet univers du factice qui semble régir de façon invisible notre monde sensible, du simple mensonge que tout un chacun a pu expérimenter dans la vie quotidienne, à des réflexions plus holistiques sur les questions de nature et culture à travers l’idée de l’art comme imitation ou transcendance de la nature, en passant par des interrogations sur l’identité.
Face au faux, au factice, à l’artifice, qui sommes-nous quand nous disons «je» ? Et, face à cela, qu’en est-il du concept du Vrai, de la Vérité ? La fabrique du faux devient alors une entreprise complexe et ambigüe qui élargit son emprise sur le monde des idées et des sentiments.
Agencé en rubriques, ce volume dévoile une réalité cachée qui rejoint et complète le thème précédemment exploré de l’invisible.
Faussaires, arnaqueurs et escrocs en tous genres sont naturellement les pièces maitresses de cet échiquier du mensonge, mais ces prestidigitateurs ont besoin d’un public de croyants pour créer l’illusion et l’artifice. Réalité et croyance semblent se situer comme pourrait le dire J. L. Borgès sur des « chemins aux sentiers qui bifurquent », embrassant des visions du monde où faits avérés et besoins de croire entretiennent des rapports complexes. Ce désir d’absolu pourtant irréductible à toutes interprétations scientifiques reste au final l’essence de tous les possibles. C'est ce que les auteurs nous donnent à lire.
mardi 10 mars 2009
Vol.02 : FAUX. Sortie le 1er avril 2009
Le volume 02 de la revue Les cahiers d'Adèle est consacré au thème du Faux.
Plus de 25 contributions constituent ce numéro haut en rebondissements et dont la qualité n'échappera à personne.
Le vernissage aura lieu le 1er avril 2009 dans les locaux des Beaux Arts de Toulouse à partir de 18h30.
La soirée sera agrémentée de quelques surprises et autres concerts tenus secrets.
Au plaisir de vous y retrouver.
LCDA
Plus de 25 contributions constituent ce numéro haut en rebondissements et dont la qualité n'échappera à personne.
Le vernissage aura lieu le 1er avril 2009 dans les locaux des Beaux Arts de Toulouse à partir de 18h30.
La soirée sera agrémentée de quelques surprises et autres concerts tenus secrets.
Au plaisir de vous y retrouver.
LCDA
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